guidance,  sophrologie

L’entrainement en sophrologie

Toute la méthode est basée sur le corps, sur les effets d’une centration sur celui-ci qui tend et arrive parfaitement à plonger l’être qui pratique, dans l’instant présent, cet instant présent défendu par Eckhart Tollé et tant d’autres qui prône la technique de « l’ici et maintenant » comme source de libération parce qu’elle est une des seules issue pour éliminer l’impact de ce mental perturbateur. Il s’agit d’une centration en pleine conscience mais néanmoins dans un état altéré de celle-ci. Une méthode naturelle qui ne fait appel à rien d’autre que ce qui existe en toute personne consciente de ce qu’elle est . Une intégration du corps dans le tout que nous sommes pour un rétablissement de l’équilibre entre corps et esprit, soit la totalité de l’être et la redécouverte de cette part oublié de nous-même.

Donc ici pas de démarche « intellectuelle », de théories compliquées. Généralement nous sommes sous l’emprise de ce mental et sous l’imposition de son point de vue. Dans l’idée commune, c’est le mental qui dirige, omettant le corps qui ne devient dès lors que le support d’une « horrible tête » pensante, de celle d’un cerveau, le corps est relégué à un rang inférieur et n’apparaissant à la conscience de l’individu que lorsqu’il souffre.

En dehors de ces souffrances ponctuelles, sorte de rappel à l’ordre mal interprété par l’être (mal à dit et mal compris) et en dehors des maladies graves annihilantes physiquement, l’on ne prête généralement que peu d’attention à notre corps. Et pourtant bon nombre de techniques de développement souligne ce corps comme support de développement.

Dans l’outil sophrologique qui utilise essentiellement des méthodes simples basées sur des postures et la respiration, on redécouvre ce corps et ce qu’il est dans sa globalité. On place celui-ci dans un état de détente naturelle proche du sommeil. Remettant celui-ci au centre de ce que nous sommes, Et pour ce faire et éviter que le mental n’oppose se réaction, tout est également fait pour permettre à l’être de finalement « lâcher prise » lâcher prise signifiant bien sur un état d’être qui permet de réaliser un centrage sur ce que nous sommes fondamentalement sans être influencé par un mental qui tend toujours à tout ramener à lui et à plutôt vivre dans l’avoir que dans celui de l’être. Lâcher prise à ne pas confondre comme c’est le cas trop souvent avec du laxisme qui aurait tendance à se séparer de tout. Bien au contraire, le lâcher prise permet une centration telle que nous arrivons à nous focaliser plus précisément sur l’instant présent, sur ce que nous sommes et sur ce qui constitue notre « cadre » de vie permanent. On devient plus centré sur l’action, on se disperse moins , on perd moins d’énergie tout azimut, en un mot, on devient plus efficace, c’est évidemment tout l’inverse du laxisme.

Le but de la technique et du pédagogue est évidemment de tout faire pour ne pas ramener cette notion de mental, s’y opposer est évidemment le meilleur moyen pour lui permettre de se replacer au centre des débats. On n’échappe pas à son impact et ce n’est pas en se plaçant au centre de la « rivière mentale, charriant des tonnes de pensées et d’idées qu’on en échappe mais bien en se plaçant sur la berge en regardant passer ce flux permanent qu’on arrive à sortir de son influence. Cette position basée sur l’observation passive va permettre à l’être de subir de moins en moins l’influence de ces flux perturbateur. Et c’est exactement ce que l’on retrouve en sophrologie, l’entraînement permanent qui nous fait nous placer à un autre point de vue que celui habituellement utilisé (le mental) va nous placer petit à petit dans une positon d’observateur de nous-mêmes, un peu comme si nous nous placions sur la berge à regarder la rivière de pensée et d’émotions qui d’habitude nous submerge. Nous apprenons à devenir simple observateur passif de la vie qui coule en nous, en notre corps, par un entraînement régulier parce qur tout cela opère petit à petit en nous, parce que cela demande du temps, parce que cela demande de la rigueur et de la ténacité dans l’action, parce qu’il s’agit d’apprendre ou de réapprendre, d’enlever des années de mauvaises manière d’être pour en replacer une autre.

Au travers de moments de relâchements, nous allons laisser notre biologie interne se modifier.

Alors comme l’enfant qui au début devra impérativement copier ses parents, l’élève se basera sur le professeur, sur ses postures et la guidance par la voix, petit à petit, il sera capable de voler de ses propres ailes et ce n’est que le résultat de son propre travail qui lui sera bénéfique. Dans le bouddhisme on trouve l’idée suivante qui est significative ; « je te montre où tu dois aller mais c’est toi seul qui effectuera les démarches pour y aller.

Dans la sophrologie, c’est le même cheminement, l’élève recevra les résultats de ses propres efforts de la pratique de la technique sur lui-même, ici la démarche n’est pas « mentale » et ne résulte pas de « l’accumulation » d’information et de théorie. Quand on accumule, c’est un peu comme ramasser les cailloux dans un champ, cela fait un beau tas mais cela ne correspond pas à une croissance comme celle d’un petit arbre qui grandi petit à petit simplement en « vivant » les choses, en pratiquant.

Petit à petit, la technique amènera la personne de plus en plus profondément en elle, par la découverte de ce qu’il est dans son essence la plus profonde et en même temps cette découverte agira de plus en plus profondément en la personne par un effet sur sa conscience bénéfique et irréversible plaçant celle-ci dans un état de vie basé sur la paix intérieure, hors de l’influence des peurs et des souffrances. Cette découverte profonde du corps, loin des effets émotionnels induits par le mental égoique aura induit un état d’harmonie et d’équilibre permanent entre le corps et l’esprit.

Une chose est importante c’est qu’il s’agit surtout, d’un travail corporel de soi sur soi, travail régulier, guidé au début certes parce qu’il doit être expliqué mais surtout personnel pour qu’il soit efficace. Un peu comme ce que l’on pouvait lire sur le fronton des temples de Delphes, « Connais-toi et tu connaitras l’univers et les Dieux 

On comprend bien qu’ici aucun acte ou idée n’est « suggéré » car la compréhension libératrice ne se passe pas au niveau mental. La force de cet outil est aussi qu’aucune capacité intellectuelle n’est nécessaire pour y arriver, ce n’est que le travail personnel qui se reflètera sur la personne parce que ce reflet est « l’émanation » du résultat obtenu par la pratique. Et, à l’instar d’une théorie quelconque comprise et qu’un élève pourra ré-expliquer par la suite, ici c’est le résultat d’une pratique, une  « compréhension vécue par/sur le corps » qui permettra à l’élève de rediffuser ces/ses capacités par la suite à d’autres. Il ne rediffusera pas un savoir ou une connaissance mais la transmission ou l’expression d’une réalité vécue.

Cet entraînement quotidien va « ouvrir » un nouveau champ dans la conscience qui va permettre d’expliciter autrement les choses. La pratique déplace « le point de vue », cette évolution dans la conscience, par la pratique, va permettre à l’individu qui pratique d’exprimer autrement non seulement les ressentis corporel, mais aussi permettre de ressentir autrement ce qui l’entoure et la « vie » en général. Une conscience épurée des peurs, des souffrances, gérant mieux les sensations perçues et qui autrefois auraient générés des émotions incontrôlées permet d’appréhender ce que l’on vit d’une toute autre manière, d’un autre « point de vue », c’est le même film qui est vue mais un autre regard dicté par une conscience différente. Et cette conscience la, sera « gagnée » à force de pratique. Le monde ne changera pas, seule sa vision, son ressenti, l’endroit en soi d’où l’on « verra » les choses aura changé.

Au cours des entraînements ou avant ceux-ci, je me rends compte de la résistance que notre mental opère sur nous. Une pensée fugace qui nous incite à faire autre chose, une autre pensée qui nous écarte de l’entraînement. Et puis petit à petit, à force de sentir que cela nous fait « du bien », nous pratiquons plus aisément, comme si le mental était de plus en plus rassuré. Personnellement, je me regarde à ce moment, je regarde ces pensées et ces mouvements et je souris en me disant que s’il réagit de la sorte c’est que justement l’action est efficace et bénéfique. Il est étonnant aussi de se rendre compte de ces moments entre les entrainements ou l’on constate sur soi-même une modification de notre mode de fonctionnements, de pensée aussi. Toutes ces petites choses qui nous donnent au début un réel espoir d’une autre façon d’être et de la réalité de l’efficacité de la méthode. Je redonne ici l’image de la cordelette sur laquelle on tire, petit à petit doucement au début et qui grossi à force d’entrainements. Au début, elle à la taille d’un fil de toile d’araignée, il faut tirer dessus doucement mais à ce fil est accroché une cordelette un peu plus grosse que l’on obtient très vite, on peut alors tirer de plus en plus fort, une autre corde plus grosse suit et ainsi de suite, au fur et à mesure de la grosseur de la corde qui sont l’équivalent de nos capacités grandissantes, on acquiert une habilité et une force supplémentaire pour avancer de plus en plus rapidement et de plus en plus efficacement. Comme toute chose et comme dans toute matière, le stade d’évolution entre le consciemment incompétent et l’inconsciemment compétent (PNL) est long, parsemé d’embuche mais l’élève abouti fera tout cela sans plus aucun effort et il recevra le résultat de tout le travail établi à chaque action.

Quels sont les bienfaits observés de la sophrologie ?

Que peut-on attendre de la pratique de la sophrologie dont les applications sont tout à fait appréciables au quotidien ?
La sophrologie produit des effets sur les trois dimensions de l’être, y compris – et c’est d’ailleurs souvent surprenant – chez des personnes qui l’utilisent pour la première fois. C’est en cela qu’elle est une thérapie à visée psycho-corporelle, de courte durée.

– Elle produit des effets sur le plan physique
Ce sont les premiers bénéfices généralement constatés, en terme de détente physique par décontraction musculaire. Cette atonie musculaire se répercute sur les tendons, les ligaments, et globalement tout le corps. Il ne faudrait pas négliger cet aspect d’abord « relaxant » de la sophrologie (que d’aucuns jugent banal) car il constitue une forte demande de la part des utilisateurs. Au delà du relâchement musculaire, on constatera aussi une amélioration des tensions physiques parfois douloureusement perçues : douleurs articulaires, mal de dos, maux de tête, crispation de la mâchoire, douleurs abdominales… Attention toutefois, la sophrologie ne remplace pas une consultation chez le médecin, qui est un préalable nécessaire à la prise en charge de tous maux physiques.

– Elle produit des effets sur le plan mental
Le recours régulier à des exercices de sophrologie régule le système nerveux et retentit sur le flot des pensées qu’il devient possible de maîtriser – en particulier en ce qui concerne la tendance à l’anticipation ou aux ruminations. Les personnes sujettes à une hyperactivité mentale pourront vivre plus facilement des moments de pause favorables à leur équilibre global. Cette faculté améliore notablement la qualité du sommeil. La détente mentale se répercute également de manière bénéfique sur les fonctions cognitives : vigilance, attention, concentration, mémorisation, analyse, synthèse, imagination, créativité…

– Elle produit des effets sur le plan émotionnel et comportemental
La sophrologie permet de prendre conscience. Elle est une véritable « école des émotions », qu’elle appréhende dans la bienveillance et la connaissance de soi. Mieux comprises, les émotions sont gérées plus sereinement. Cette approche retentit sur le comportement de la personne, sur sa relation à son environnement et aux autres. Elle se sent plus apaisée, plus équilibrée et plus confiante.

Une pratique régulière augmente la perception de ces effets bénéfiques et les rend durables dans le temps. Le corps, le mental, la sphère émotionnelle « se souviennent » et intègrent ces réflexes, ces schémas et ces habitudes nouvelles. On aborde alors une dimension préventive, qui permet de retarder, voire de supprimer les réactions habituellement ressenties dans des situations stressantes ou angoissantes.  Il n’est pas rare d’observer de véritables « transformations » chez des personnes très nerveuses et/ou anxieuses, qui vont alors développer un abord plus équilibré et positif de leur existence. Couplée à une psychothérapie, la sophrologie s’inscrit alors dans une démarche de développement personnel et d’évolution de l’individu.

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